J17 - mardi 21 janvier 2025 - Pudukkotai - Tirupattur
Distance parcourue : 45,18 Km - Moyenne : 15,21 Km/h
Dénivelé montant : 84 m - Pente montante Maxi : 2 %
Dénivelé descendant : 78 m - Pente descendante Maxi : 2 %
Altitude départ : 95 m - Altitude arrivée : 101 m
Altitude mini : 79 m - Altitude Maxi : 136 m
Heure de réveil : 8h30 - Heure de départ : 9h45 - Heure d'arrivée : 15h00
Hôtel : Enbam Lodging – NH 226, Tirupattur, Tamil Nadu 630211, Inde
Chambre 2 lits simples au premier étage – ventilateur – eau froide – vélo dans couloir à coté de la réception – 700 INR.
Il y a un peu plus de 100 kilomètres entre Pudukkotai et Madurai. Le parcours doit être facile et donc largement faisable dans la journée mais j’ai une petite douleur au genou droit depuis 4 jours. Elle va en diminuant mais comme le terrain est facile en ce moment j’appuie plus fort sur la pédale gauche que sur la droite. Ceci est possible sur terrain plat mais ne le sera pas en montagne. Pour que cette douleur disparaisse plus vite je pense que le mieux est de raccourcir les étapes et de solliciter le moins possible la jambe droite. J’ai donc coupé en deux le parcours entre Pudukkotai et Madurai et prévu une étape à Tirupattur qui est à environ 45 kilomètres de Pudukkotai et 65 kilomètres de Madurai. Tirupattur est une petite ville mais il y a quelques hébergements visibles sur Google maps.
Il est inutile de partir tôt ce matin puisque le parcours du jour est court mais mon hébergement est à côté de la gare routière dans une partie de la ville particulièrement bruyante. Je suis donc réveillé une première fois par le bruit à 6 heures et je le serai encore deux fois jusqu’à 8h30 heure à laquelle je me lève.
Je prends mon petit déjeuner dans la chambre et j’enfourche le vélo vers 9h45. Pudukkotai n’est pas non plus une très grande ville et je me retrouve rapidement dans la campagne sur une petite route. Après quelques kilomètres cette route croise une voie ferrée. Lorsque j’y arrive les barrières sont fermées et il y a beaucoup de véhicules qui attendent. Le train arrive presque 5 minutes plus tard et il faut encore 2 minutes pour que le garde barrière vienne avec sa manivelle pour ouvrir les barrières.
Dans les deux sens les véhicules s’étaient étalés sur toute la largeur de la route et comme toujours en Inde ceux qui étaient sur la droite (on roule à gauche en Inde) se faufilent en serrant ceux qui étaient sur la gauche pour revenir du bon côté. Ces manœuvres se passent au moment où l’on franchi les rails et où la chaussée est bien abimée. La « bousculade » se termine au milieu du passage avec les plus habiles à se faufiler devant les autres.
Je rejoins ensuite une route plus importante mais qui reste une route avec une voie de circulation dans chaque sens. Des deux côtés de la route il y a des poteaux avec des drapeaux indiens tous les 15 à 20 mètres et un policier debout sur le bord tous les 200 mètres environ. Je me doute que des personnalités importantes doivent bientôt passer ici. Je continue sur environ 5 kilomètres sans que personne ne m’arrête mais arrivé à une petite agglomération autour d’une intersection un policier me fait signe de m’arrêter. Il me dit que c’est pour environ 10 minutes.
Je me doute que ce sera plus long mais j’ai tout mon temps. Je commence par acheter une pâtisserie dans une boutique. Une fois le dessert englouti je m’installe pour observer. Les policiers arrêtent tous les véhicules et les voitures et camions sont déviés sur les routes qui partent à droite ou à gauche. Les motos restent comme moi sur le bord de la route un peu ne retrait comme on nous l’a demandé. Les motards indiens ont cependant l’habitude de se faufiler et pendant que les policiers leurs tournent le dos pour dévier les voitures certains relancent leurs motos et passent le barrage. Je ne suis pas certain qu’ils puissent aller plus loin que la prochaine intersection où le même dispositif doit être en place.
Le temps passe et les occupants des motos (ceux qui n’ont pas osés forcer le passage) et des autres véhicules s’installent au bord de la route comme pour assister à un spectacle. Les policiers ont maintenant un travail supplémentaire car en plus d’arrêter les véhicules ils doivent maintenir la foule largement en retrait de la route. Ceci est plus difficile que d’arrêter les voitures. C’est comme pour les étapes du tour de France s’il n’y a pas de barrières la foule finie par occuper toute la chaussée. Les policiers semblent connaitre leur travail car ils sortent une grosse corde qu’ils attachent à des poteaux pour matérialiser la limite. La carde n’est pas assez longue mais au moins une partie de la foule est contenue derrière la corde.
Après que les premiers véhicules « security VIP » soient passés à grande vitesse les policiers font une nouvelle fois signe au gens de se reculer. Les Indiens doivent connaitre les raisons de cette marge de sécurité et obéissent. Lorsque les voitures des officiels passent je comprends les soucis des policiers. Le convoi roule à très vive allure et les voitures sont très rapprochées et parfois deux de fronts. Il y a un terre-plein central à cet endroit avec deux voies de chaque coté mais la largeur est à peine suffisante pour deux de ces voitures qui sont larges avec un marche pieds sur le côté.
Après le passage du convoi les policiers enlèvent la carde et libèrent les véhicules. La plupart repartent rapidement mais j’attends car je ne veux pas rouler dans cette circulation qui va être très dense pendant un moment. Quelques minutes plus tard les motos, voitures et camions qui avaient été bloqués en amonts arrivent ne groupe. J’attends que la circulation redevienne normale pour repartir. L’arrêt n’aura pas duré 10 minutes mais plus d’une heure.
Quelques kilomètres plus loin je quitte la route bordée de drapeau pour en prendre une plus petite sur la gauche. Sans le passage à niveau j’aurai peut-être échappé au convoi « d’officiels » mais j’aurais aussi raté le spectacle. Je passe devant un très petit temple devant lequel les fidèles prient et achètent des melons qu’ils coupent en deux et à qu’ils offrent à la divinité avec une bougie qui brule à l’intérieur. A l’arrière il y a aussi un fort construit sur des rochers. Je l’aurais bien visité mais l’entrée est à 300 INR pour les étrangers (seulement 25 INR pour les Indiens). Ce n’est que 3,5 Euros mais c’est une somme en Inde et je suppose qu’il n’y a qu’un point de vue en haut du fort. Je me contente donc de suivre la route qui le contourne et reprends mon parcours.
Je fais la pose déjeuner dans un petit restaurant où j’arrive facilement à me faire préparer deux chapatis cuits avec chacun un œuf cassé à l’intérieur et sans épices. Ce repas à 40 INR est parfait pour moi.
J’arrive ensuite rapidement à Turipatur. Je m’arrête au premier hébergement sur ma route « Singapor Lodge ». Il est un peu à l’écart des commerces et ce n’est pas un emplacement idéal pour le repas du soir. Le réceptionniste qui est âgé ronfle couché sur un canapé. Je ne le dérange pas et continue vers les autres hébergements que montre Google maps. La ville est petite et j’arrive très vite au « Fathima tower ». Cet hébergement semble être luxueux et c’est une femme voilée qui est à la réception. Ils n’ont que des chambres doubles climatisées au prix de 2 500 INR. Ce n’est pas ce dont j’ai besoin et je me dirige vers l’hébergement qui est appelé « Inbam Tower » sur Google maps mais qui porte le nom de « Enbam Lodging ». Le « supervisor » est absent et le gardien l’appelle avec son téléphone et me le passe. Les chambres sont à 700 INR la nuit. Le gardien, qui ne parle pas un mot d’anglais mais qui se débrouille bien avec les gestes, me montre une première chambre. Elle est très convenable pour le prix mais elle à un WC à la Turc. Je lui explique avec les mains que je préfèrerais un siège. Il comprend et me fait signe d’attendre. Il revient rapidement avec les clés de la chambre d’en face qui a une salle de bain avec un siège de WC. L’hébergement me convient et pour le vélo un homme qui tient le commerce sur le devant du Lodge et qui parle anglais me montre un endroit dans le couloir à coté de la réception où je peux le stationner.