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Sri Lanka - 4

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J66 - mardi 11 mars 2025 - Ranna - Weligama

Distance parcourue : 68,18 Km - Moyenne : 15,16 Km/h

Dénivelé montant : 406 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 400 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 15 m - Altitude arrivée : 21 m

Altitude mini : 1 m - Altitude Maxi : 39 m

Heure de réveil : 8h15 - Heure de départ : 10h15 - Heure d'arrivée : 16h30

Hôtel : Villa 7 Weligama – No 65, Jayawickumgama, Kapparatota, Weligama 81700, Sri Lanka

Grande chambre avec lit double au premier étage d’une maison (home stay) – salon commun et terrasse couverte commune pour les chambres louées qui sont toutes au premier étage – entrée indépendante pour l’accès aux chambres louées – Ventilateur – eau froide – vélo à l’abri sous la terrasse couverte des propriétaires au rez de chaussée – 2300 LKR.
 

Parfois les jours se suivent et se ressemblent et c’est le cas ce matin. Comme hier je me réveille vers 8 heures et comme hier il tombe une petite pluie fine. Je prends mon petit déjeuner dans la chambre et je ferme mes bagages sans me précipiter. Vers 9 heures c’est un gros orage qui éclate et je suis mieux à l’abri que dehors. Trois hommes, aussi clients de l’hôtels qui voyagent ensemble en voiture et qui doivent travailler pour la même entreprise car ils ont tous les mêmes vêtements avec le logo de leur employeur, font comme moi. Ils attendent que la pluie se calme. Ils me posent des questions sur mon vélo (est-ce le mien ou est-ce que je l’ai loué au Sri Lanka ?) et sur mon parcours ainsi que sur mon âge. Mon vélo est à l’abri sous une avancée de toit et j’ai mis les sacoches en place pendant la pluie. Lorsque l’orage redevient une petite pluie les trois hommes s’installent dans leur voiture et quittent l’hébergement. Je fais comme eux quelques minutes plus tard. La pluie s’est presque arrêtée mais j’ai quand même mis le K-way.

Lorsque je rejoins la grande route il y a tout un groupe d’enfants qui défilent en rangs. Ceux qui sont en tête portent une bannière et ceux qui les suivent jouent du tambour. Ils arrivent d’une petite rue sur la gauche et des adultes bloquent la route pendant que le long cortège traverse. Il y a donc pas mal de véhicules arrêtés. Je m’arrête aussi pour prendre quelques photos. Heureusement qu’il y a eu ce bouchon providentiel car je m’aperçois à ce moment que j’ai oublié de démarrer l’enregistrement de la trace. Les enregistrements (Locus et OSM car OSM ne perd pas le GPS alors que Locus n’enregistre pas correctement depuis le passage à HyperOS 2 et Android 15) sur lesquels il manquera une cinquantaine de mètres environ.

Je n’ai fait que deux ou trois kilomètres lorsque la pluie recommence à tomber très fort. Il n’y a pas d’abri sérieux au bord de la route lorsque la grosse averse commence. Lorsque je vois des abris il est trop tard pour s’arrêter car je ne peux pas être plus mouillé que je ne le suis. Je continue donc sous cette forte averse qui dure une quinzaine de minutes avant de s’arrêter complètement. Le reste de la journée sera sans pluie et parfois avec du soleil. La pluie sera de retour vers 16h15 et je me mouillerai encore un peu en cherchant un hébergement.

Aujourd’hui le parcours est encore facile avec du plat et aussi des passages en montagnes russes avec des pentes jusqu’à 6 ou 7 %. La route n’est jamais loin de la mer mais celle-ci n’est pas souvent visible. Lorsque je longe la mer en début de parcours ce sont le plus souvent des rochers et des très petites plages avec de gros rouleaux et il n’y a personne dans l’eau ni sur les plages. Sur la fin du parcours je passe devant des plages plus grandes avec des gens qui se baignent ou qui sont étalés au soleil.

Je m’étais fixé Weligama comme destination aujourd’hui. J’en suis encore à 7 ou 8 kilomètres quand le tonnerre commence à se faire entendre. Il y a aussi du vent et le ciel s’est bien assombri. Je me dirige vers l’hébergement que j’avais sélectionné mais lorsque j’y arrive il n’y a personne dans la maison (c’est le problème des homestay lorsque l’on ne peut pas téléphoner). C’est d’ailleurs peut-être une bonne chose car je constate sur place que les abords de la maison sont plein de déchets et en plus elle est assez mal placée et un peu loin de la mer. Je cherche un autre hébergement dans mon budget sur Google maps et j’en trouve un à 800 mètres d’ici et proche de la plage. Il a recommencé à pleuvoir pendant que je faisais le tour de la maison. La pluie est moins forte que celle de ce matin mais suffisante pour me mouiller avant que je n’arrive à l’autre hébergement. La maison est très belle et le jardin qui l’entoure l’est également. Je suis reçu par deux femmes, un homme et un enfant d’un dizaine d’années. Le prix d’une chambre double avec salle de bain privée est de 2300 LKR. L’homme me fait visiter la chambre en passant par l’escalier intérieur qui est normalement réservé à la famille mais il pleut et l’autre escalier est un peu éclaboussé.

Toutes les chambres de l’étages ouvrent sur un salon commun bien meublé et ce salon est ouvert sur une terrasse couverte et commune aux occupants des chambres louées. La chambre est grande avec un grand lit et la salle de bain est aussi très bien mais sans eau chaude ce qui n’est pas un problème car il fait chaud et l’eau froide est à une température acceptable. Le rapport qualité prix de cette chambre est excellent et les hôtes sont de gens très gentils. Même si je me suis un peu mouillé sur le trajet entre les deux logements je crois que l’absence des propriétaires du premier logement a été une chance pour moi car l’autre logement qui était au même prix sur Booking ne pouvait être que moins bien (et probablement beaucoup moins bien).

J67 - mercredi 12 mars 2025 - Weligama - Kosgoda

Distance parcourue : 73,77 Km - Moyenne : 17,11 Km/h

Dénivelé montant : 119 m - Pente montante Maxi : 4 %

Dénivelé descendant : 128 m - Pente descendante Maxi : 3 %

Altitude départ : 21 m - Altitude arrivée : 12 m

Altitude mini : 0 m - Altitude Maxi : 24 m

Heure de réveil : 8h10 - Heure de départ : 9h25 - Heure d'arrivée : 17h15

Hôtel : Nikita Homestay – 82GM+JGG, Galle Rd, Kosgoda, Sri Lanka

Grande chambre neuve au rez de chaussée d’une maison neuve en encore inhabitée – Grand lit double – table et une chaise – bouilloire, théière, une tasse et deux verres – climatisation – eau chaude – vélo dans la chambre – 3500 LKR.

Il a encore plu hier soir et tard dans la nuit mais c’est avec un grand soleil que je me réveille ce matin. Je m’installe sur la terrasse pour prendre le petit déjeuner avec ce que j’ai acheté hier. Le propriétaire de la maison qui fait le ménage dans les parties communes m’offre des bananes. La maison déjà très propre mais il a une réservation pour trois nuits. Il y a beaucoup d’hébergement dans le secteur et je suppose que la note sur Booking doit être importante pour lui. A mon avis il n’a pas beaucoup de soucis à se faire pour cela car la maison et la chambre sont vraiment très bien. La maison est aussi très bien placée à une centaine de mètres de la plage tout en étant un peu à l’écart du bruit de la route et le rapport qualité/prix est exceptionnel.

Je quitte l’hébergement vers 9h15 avec le soleil ce qui est nettement plus agréable que la pluie. A ce beau temps s’ajoute un petit vent favorable et une route plate qui donne souvent une vue sur la mer. Il y a un peu plus de plages qu’hier mais ce sont quand même les rochers  qui dominent. La mer est aussi assez forte et cette côte semble être le paradis des surfeurs car beaucoup de motos et de scooters transportent des planches ou sont équipées de supports pour les transporter.

Après une trentaine de kilomètres j’arrive à la petite ville de « Galle ». L’ancienne ville est fortifiée. Ce sont les Portugais qui ont construit le fort et ensuite les Néerlandais ont amélioré les fortifications. Je m’y arrête une bonne heure pour visiter la ville ancienne et le fort qui la ceinture. L’endroit est calme et agréable avec de belles vues sur la mer et sur la ville moderne. Le port de pêche et le marché aux poissons sont à proximité du fort et j’y fait une petite visite.

Quelques kilomètres avant ma destination finale je trouve encore un défilé, probablement religieux, sur la route. Ce sont des enfants avec des vélos décorés qui ouvrent la route. Derrière ce sont encore des enfants vêtus de blanc qui font claquer des fouets. Ils font attention mais il est prudent de rester à distance. Ensuite suivent divers groupes d’hommes ou de femmes avec des musiciens et des costumes différents. Vers la fin il y a un éléphant. Il a les pieds entravés par des chaines et ne peut faire que de très petits pas. Ce sont encore de jeunes enfants qui ferment la marche en tirant avec une corde un char doré qui porte une représentation symbolique de la religion (Hindouisme ou Bouddhisme je ne sais pas). Cette procession sur la route provoque des embouteillages mais les gens semblent être habitués à cela et personne ne s’énerve.

Lorsque j’arrive à l’hébergement que j’ai sélectionné la maison est vide et il n’y a pas de panneau « rooms ». Un jeune homme qui passait par là appelle par-dessus le portail mais il n’obtient pas de réponse. Il me propose un logement chez lui. C’est à 300 ou 400 mètres. Cela ne me plait pas trop mais je n’ai rien à perdre à voir et je le suis. Après avoir suivi un petit chemin nous arrivons dans une petite maison dont le portail est fermé avec des ficelles. La chambre qu’il me montre ouvre sur la cuisine de la famille et n’y a qu’un matelas enroulé dans un coin. La salle de bain est celle de la famille et il y a aussi une douche dehors. Il veut au moins 2000 LKR pour sa chambre qui à mes yeux ne vaut rien.

Il a parlé avec deux ou trois personnes en chemin et maintenant tout le quartier est au courant. Un voisin vient dire qu’il peut fournir un ventilateur. Je ne sens pas bien cette affaire et je n’ai pas l’intention de dormir ici. J’ai déjà connu pareille situation et constaté que les gens pauvres exigent souvent un prix proche de celui d’hébergements confortables alors que ce qu’ils ont à proposer n’est pas comparable et ne correspond pas du tout aux besoins des touristes même peu exigeant comme moi.

Je cherche sur Google maps et il y a un autre hébergement à 450 mètres. Il est à 3800 LKR sur Booking. Le jeune homme et ses voisins me disent que l’endroit est très cher et qu’il n’y a rien à moins de 10 000 LKR. Pourtant le jeune homme doit connaitre l’hébergement où je veux aller car il insiste pour m’y conduire (pour « m’aider »). Je sais aussi ce que cette expression « aider » signifie. Je le remercie en lui disant que je préfère me débrouiller seul et je pars sur mon vélo.

Lorsque j’arrive à l’endroit où est censé être l’hébergement la maison est fermée. Il n’y a personne non plus dans la maison voisine mais en la contournant je trouve une dame allongée sur son canapé. Je lui explique que je cherche « Nikita homestay ». Elle connait, c’est bien la maison voisine et elle appelle le propriétaire. Il arrive rapidement et nous nous mettons d’accord sur un prix de 3500 LKR sans passer par Booking. Le logement est neuf et tout le mobilier aussi. Il y a la climatisation et l’eau chaude dans la salle de bain. C’est la seule pièce habitée dans la maison et j’y serai donc seul. Le propriétaire veut que je rentre le vélo dans la chambre. Tout ceci est parfait pour moi et je regrette un peu d’avoir discuté le prix avant d’avoir vu la chambre. Toutes les chambres avec climatisation que j’ai vues étaient à 5000 LKR ou plus. Je lui laisserai un pourboire demain pour m’aligner sur le prix Booking qui était déjà plus que raisonnable.

L’homme me propose aussi d’assister à un lâchage de bébés tortues. Cette opération a lieu entre 17 et 19 heures et le prix est de 200 LKR (environ 0,65 Euro). Ce n’est pas cher mais j’ai déjà assisté à des éclosions de tortues puis à leur départ vers la mer de façon naturelle et je n’ai pas l’intention de participer à cette « activité pour touristes ». De plus le jeune homme douteux que j’ai vu en premier m’avait aussi proposé cette activité et je pense que tous les deux ont quelque chose à gagner avec cela et je n’aime pas faire le touriste « pigeon ».