J25 - mercredi 29 janvier 2025 - Kanyakumari - Colachel
Distance parcourue : 42,31 Km - Moyenne : 14,68 Km/h
Dénivelé montant : 202 m - Pente montante Maxi : 6 %
Dénivelé descendant : 196 m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 27 m - Altitude arrivée : 33 m
Altitude mini : 0 m - Altitude Max : 54 m
Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 11h00 - Heure d'arrivée : 14h30
Hôtel : KSV Lodge – Thiruvattar - Colachel Rd, Colachel, Tamil Nadu 629251, Inde
Grande chambre double (il y a aussi des chambres simples mais elles étaient toutes réservées) au deuxième étage avec ascenseur – Ventilateur – eau froide – Vélo dans le garage au sous-sol à coté de la réception – 800 INR.
La billetterie pour le passage en bateau vers les ilots ouvre à 7h45 et comme je loge à environ 200 mètres j’ai mis le réveil pour 7 heures. Je me réveille une première fois à 5h45 et comme la fenêtre de ma chambre a une vue directe sur les ilots et la rue où se forme la file d’attente il suffit de tirer le rideau pour voir. Il y a déjà beaucoup de monde dans la rue. Certains descendent à un temple qui est en bas de la rue mais beaucoup attendent déjà l’ouverture de la billetterie pour le bateau. La différence de prix entre les billets « normaux » et « spéciaux » n’est pas significatives pour les occidentaux. J’aurais cependant préféré suivre les locaux qui ont de moyens limités plutôt que de leur passer devant avec pour seule excuse que j’ai les moyens de payer 4 fois plus cher qu’eux. En voyant la file qui se forme déjà deux heures avant l’ouverture je change d’avis et je me recouche jusqu’à 7 heures.
Je surveille la fille depuis le balcon de l’hôtel en prenant mon petit déjeuner. Jusqu’à 8 heures la file n’avance pas mais elle s’est tellement allongée que si je voulais prendre un bille « normal » il me suffirait de traverser la rue qui passe devant l’hôtel, et qui est perpendiculaire à celle où est la file d’attente, et de me mettre dans la file.
Je quitte l’hôtel vers 8 heures quand la file commence à avancer. Je ne vais pas directement à l’entrée de billets « spéciaux » mais je descends en bas de la rue pour voir ce temple (ou autre chose) qui attire aussi beaucoup de monde. J’arrive rapidement dans une autre file d’attente pour prendre un ticket à 20 INR. Il faut aussi quitter les chaussures avant d’entrer. Je ne pense pas que ce lieu ait un grand intérêt pour un non Indien (et non pratiquant des rites Indouistes) et je remonte jusqu’à l’entrée des billets « spéciaux ». Il n’y a aucune attente pour arriver au guichet mais il y a ensuite une petite file d’attente parallèle à celle des billets « normaux ».
Dans les deux files il y a des sas (deux cordes entre des barrières) qui permettent de cloisonner environ la moitié de la capacité du bateau dans chaque file. Enfin ce devrait être ainsi si les gens respectaient la consigne de rester en file mais les Indiens ne semblent pas être particulièrement réceptifs aux consignes. Comme la foule est beaucoup moins importante du côté des billets « spéciaux » je passe au deuxième bateau alors que si j’avais choisi l’autre file j’aurais probablement dû attendre au moins le dixième.
Arrivé à proximité du bateau il y a des personnes qui forment deux files en fonction du sexe. Avant de monter sur le bateau il faut prendre un gilet de sauvetage dans un grand conteneur. Les gilets sont sortis du bateau et placés dans le conteneur par les clients ou par le personnel du bateau qui ramassent les gilets laissés par les clients pas coopératifs. Je pense que ceci permet de compter les passagers et de ne pas en embarquer plus qu’il n’y a de gilets. Les femmes montent sur le bateau par l’avant et les hommes par l’arrière. L’embarquement est rapide et le bateau s’écarte rapidement du quai.
Il y a une houle assez importante et le bateau embraque assez d’eau pour nous mouiller les pieds et assez d’embruns pour un petite douche d’eau salée. Le bateau s’amarre au quai sur les ilots sans difficulté et chacun descend et pose son gilet dans le conteneur qui est sur le quai.
Il faut encore prendre un billet à 30 INR pour accéder aux « rochers ». Il y a plusieurs guichets et le passage est fluide ou le serait s’il n’y avait pas des personnes qui entrent aux guichets par la sortie et en sortent par l’entrée. Il y a aussi beaucoup de vent et quelques billets s’envolent. Je me vois ainsi remettre un billet de 20 INR alors que n’ai pas encore ouvert mon portemonnaie. J’avais juste montré le billet à un homme qui était en dehors de la file et pouvait le poursuivre alors que cela ne m’était pas possible. La femme qui avait échappé le billet vient rapidement me réclamer son argent.
Avant d’entrer sur le site il faut quitter ses chaussures. Il y a un local avec une personne qui les garde gratuitement mais presque tout le monde dépose les chaussures dans un espace à côté du local. Je suppose que c’est pour ne pas attendre pour les déposer et aussi pour les récupérer et je fais comme la majorité en veillant à coincer mes sandales entre un tuyau et le mur pour que le vent de les emporte pas.
Pour ceux qui comme moi n’ont aucune attache avec l’histoire de l’Inde la visite de ce site a pour principal intérêt de profiter du vent et de l’air qui ne doit pas être pollué et d’avoir de beaux points de vue sur la ville, la terre et la mer. Il y a de grandes plateformes autour du Mémorial du rocher de Vivekananda et on peut aussi monter dans la statue de Thiruvalluvar et accéder un une plateforme qui en fait le tour.
Pour les Indiens il y a plusieurs endroits (statues ou colliers de fleurs ou autre) où ils se signent et aussi une salle de méditation avec des sièges et des matelas, un symbole lumineux immobile que les gens fixent et un léger son grave. Il faut rester silencieux dans cet endroit et les enfants n’y sont pas admis. J’y reste quelques minutes mais, à défaut de connaitre les techniques de la méditation, je risquerais de m’endormir en y restant plus longtemps.
Il y a un pont qui relie les deux ilots et le milieu du pont est en verre. On peut donc le traverser tout en regardant les vagues en dessous.
Après un peu plus d’une heure sur les ilots je prends le chemin du retour vers le bateau. Il faut pour cela suivre un chemin abrité au début mais lorsque l’on s’approche de la mer ce chemin reçoit beaucoup d’embruns et un passage délimité par des cordes permet d’arriver au bateau presque sec. La procédure d’embarquement est la même que pour le passage allé. Elle est aussi rapide mais le retour sera beaucoup plus long que l’aller.
Il y a plusieurs bateaux qui font la rotation mais un seul emplacement au quai. Le bateau en mer doit donc attendre que la place soit libre et se débrouiller pour se mettre le moins souvent possible un flanc face à la houle. Ceci arrive forcément quelques fois pendant l’attente et le roulis et les embruns semblent beaucoup amuser les passagers Indiens. Le débarquement est rapide et la sortie du « port » se fait par une porte surveillée, pour que personne ne passe dans le sens de l’entrée, qui se trouve entre les files des billets « normaux » et « spéciaux ».
J’ai assez fait de visite pour ce matin et je pense que j’ai vu l’essentiel de ce qu’il y a à voir à Kanyakumari. Je rentre donc directement à l’hôtel pour préparer mes bagages et faire un peu de route aujourd’hui. Assez souvent dans la nuit j’ai écouté une sonnerie et une voie enregistrée. Je vais donc voir au bout du balcon commun à plusieurs chambres. La porte au bout du balcon est bien celle d’un ascenseur. Je l’avais déjà vue hier mais je n’avais pas pu l’ouvrir ni faire monter l’ascenseur. C’est un ascenseur ancien avec deux portes accordéon à ouvrir manuellement. Si quelqu’un laisse une ou les deux des deux portes ouvertes ou pas correctement fermées l’appareil émet un son et un message pour signaler l’erreur. Ceci doit souvent se produire mais ce matin l’ascenseur arrive après que j’aie appuyé sur le bouton d’appel. L’avantage des portes manuelles est de ne pas avoir à se précipiter pour renter les bagages. Arrivé à la réception le réceptionniste porte mes bagages de l’ascenseur au vélo et je n’ai plus qu’à les accrocher aux porte-bagages.
Je commence le parcours vers 11 heures en faisant quelques détours pour me rapprocher de la mer mais je ne vois rien de très intéressant. Le parcours du jour est plutôt agréable et encore vallonné. Je manque de rater un cyclo-voyageur qui était assis sur des escaliers à l’ombre dans un village. Je m’arrête et nous échangeons un peu. Il est Hollandais et fait du vélo en Inde comme moi depuis 4 semaines. Il pense s’arrêter à Cochin (donc dans quelques jours). Il a un vélo fabriqué en Hollande avec un moyeu Roloff 14 vitesses et un entrainement par courroie dont il est très satisfait. Il n’est pas très causant et j’ai l’impression de le déranger dans sa pause solitaire. Je le quitte donc assez vite pour continuer ma route.
Quelques kilomètres plus loin je passe devant un petit commerce qui fait du thé et du café et vend quelques beignets pour accompagner la boisson. C’est un homme assez âgé qui teint ce commerce mais il est assisté par une jeune femme très avenante et qui se donne la peine de répondre aux questions des « étrangers ». Il n’y a qu’un seul « beignet » non épicé mais elle ne connait pas le nom en anglais de ce qu’il y a à l’intérieur. Ceci n’est pas important et puisque ce n’est pas épicé j’en prend un et un thé (10 INR chacun). Le thé est bon et le « beignet » aussi. Lorsque j’en ai mangé la moitié la jeune femme vient me dire ce qu’il y a à l’intérieur. Je comprends « green bean » mais ce n’est peut-être pas ce qu’elle m’a dit. Il me semble quand même que c’était des pois à l’intérieur mais ils ne sont généralement pas verts. Peu importe le contenu, c’est bon et ça rempli le ventre. J’en prend un autre avec un autre thé pour compléter mon repas sans épices.
J’arrive ensuite rapidement à Colachel. Je passe à coté d’une belle plage déserte avec des vagues pas trop fortes. Il y a ensuite un port avec des barques de pêcheurs et aussi des bateaux de pêche plus conséquents. Je visite un premier hébergement qui est complet. Le deuxième n’a plus de chambre « single » libre mais les chambres doubles sont à 800 INR. C’est un prix qui me convient.
Je visite la chambre qui n’est pas très jeune mais très correcte, grande et convenable meublée. Le réceptionniste ne doit pas recevoir souvent des « étrangers » et mon passeport lui pose un problème. Il me montre une carte d’identité Indienne que, bien évidemment, je n’ai pas. Il finit par me dire d’aller faire une photocopie du passeport dans le commerce qui est la porte à coté de l’entrée du sous-sol qui sert de réception et de garage pour deux roues au Lodge. La photocopie coûte 3 Roupies pour une page recto et 4 roupies pour une recto-verso. Je fais faire une copie de la page d’identité au recto et une copie du visa Indien au verso.
Le parcours du jour aura été court mais un peu vallonné. Celui de demain ne sera pas très long non plus mais il devrait aussi être plus vallonné.